72 heures du livre : Comment vivre sa passion pour le dessin ?
La dixième édition des 72h du livre se sont déroulées sous diverses ambiances avec ses différentes couleurs. Amis du livre, écrivains, hommes de cultures, lecteurs, cinéastes et artistes, tous ont participé à cet événement.
« Le talent n’a pas de nationalité ni de spécialité », dixit Oscar au festival du bulle d’encre.
Des jeunes motivés, forgent leurs exploits pour être les meilleurs dessinateurs. Parmi eux, figure Abas qui nous explique ses motivations pour l’encre.
« J’aime les dessins parce qu’ils communiquent et éduquent aussi. Je rêve être peintre et un grand maître d’encre. »
Le festival national du bulle d’encre est un concours national qui s’effectue chaque année et regroupe plusieurs jeunes. Son Président, Oscar, journaliste-dessinateur et auteur de bande dessinée, nous décrit l’objectif de ce concours.
« Les jeunes sont venus nombreux pour répondre à ce concours national de dessin. Chaque année, nous organisons un concours de dessin. Et cela a permis de détecter de nouveaux talents car la Guinée regorge des génies, mais des génies dormants. Nous avons des enfants qui sont doués, ils savent bien dessiner mais ne savent pas ce qu’il faut faire de leurs talents.
Alors ce concours permet de les détecter, les gérer et les suivre pour les orienter après. Il n’est pas obligatoire de faire une école de dessin pour être un dessinateur. Vous pouvez faire autre chose et continuer le dessin tout en améliorant et en apprenant la meilleure façon de bien dessiner. Voilà pourquoi nous organisons ce concours chaque année.
À cette cinquième édition, nous avons enregistré une centaine de candidats pour le premier tour. C’est au dernier tour que nous allons sortir les cinq meilleurs dessinateurs qui vont être primé. »
Si le dessin représente un vil métier pour certains, pour le Président de ce festival, ce concours a une puissante communication dans plusieurs domaines avec une rentabilité financière.
« Le dessin et la bande dessinée sont une puissance de communication et générateurs de revenus. Un auteur de bande dessinée n’a pas besoin d’être employé. Il peut travailler pour lui même. Car ce travail n’est pas donné à tous, c’est un dur travail. Mais quand on réussit à faire une bande dessinée de 40 à 60 pages et qu’on dédie cela de façon professionnelle, on peut vivre de ce métier. »
Par ailleurs, Oscar précise qu’il ne faut forcément pas venu d’une école d’art ou de dessin, pour être un dessinateur. Car dit-il, il faut juste avoir la passion.
« Le talent n’a pas de nationalité, il n’a pas de spécialité. On peut être médecin et avoir une vocation d’avocat. On peut-être journaliste et avoir une vocation d’économiste. Tout est question de talent et de passion.
Lors de la première édition, nous avons détecté des jeunes dont une fille qui n’a pas fait d’école de dessin, mais le droit. Aujourd’hui, elle est marbre d’encre et auteure d’une bande dessinée qui sera bientôt éditée. Si vous avez la passion du dessin, vous pouvez faire vos études supérieures en journalisme et vous épanouir dans votre passion qu’est le dessin.
La plupart des jeunes qui sont là, viennent des écoles des Beaux-arts. Mais d’autres viennent de d’autres facultés. Parmi les candidats, il y a des collégiens et lycéens. Le jeune qui a été champion à la troisième édition, était un jeune élève. Il est aujourd’hui étudiant et un très bon dessinateur qui est convoité par certaines agences de publicités pour son talent. » A déclaré notre interlocuteur.
Mariam Kanté