A Mamou : Vive tension pendant le procès des étudiants arrêtés ce lundi!

A Mamou : Vive tension pendant le procès des étudiants arrêtés ce lundi!

Tout a commencé après le décès de 2 étudiants dans un incendie électrique dans la nuit du Samedi 25 Mars à Dimanche 26 Mars 2017 dans la ville carrefour de Guinée.

Après les funérailles le même weekend, les étudiants de l’Institut supérieur de technologie de Mamou ont investi les rues lundi 27 Mars pour exprimer leur colère contre l’Electricité De Guinée (EDG). Cette manifestation a fini par tourner en affrontement entre agents des forces de l’ordre et étudiants. Des jets de pierres d’un côté et de gaz lacrymogènes de l’autre. Le mouvement a connu l’arrestation d’une vingtaine d’étudiants.

Mardi 28 Mars, les étudiants sont redescendus dans les rues en perturbant les cours dans certains établissements scolaires pour exiger la libération de leurs collègues détenus en entente de leur procès. Vu la montée des tensions, le procureur du tribunal de Mamou a fait appel aux renforts de Labé, Kindia et Faranah pour réinstaurer l’ordre et la quiétude perturbés, afin de pouvoir ouvrir le jugement des étudiants détenus pour destruction de biens, trouble à l’ordre public, coup et blessure volontaire etc.

Présentés à la barre ce Mercredi 29 mars, les 21 étudiants dont une fille devraient tous répondre aux questions des magistrats. Mais la séance fut momentanément interrompue par des vagues d’étudiants et d’élèves qui se sont heurtés à la sentinelle des forces de l’ordre devant le tribunal. Des échanges de pierres et de gaz ont eu lieu pour de bonnes minutes avant que les hommes en uniforme réussissent à faire disperser les manifestants pour la continuation du jugement.

La déserte d’électricité à l’origine de tout le problème, la ville de Mamou connait toujours des délestages. En plein jugement, la salle d’audience du tribunal s’obscurcie par le départ du courant. Ne voulant pas interrompre la séance, le procureur Sidiki Camara fait allumer des bougies pour continuer les auditions qui ont pris fin aux environs de 1h du matin pour la délibération. Des peines allant de 2 mois à 1 an assorties de sursis et des amendes de 200 à 500 mille franc guinéens ont été retenus pour 18 d’entre eux. Deux ont été relâchés pour des délits non constitués.

Ils ont été solidairement condamnés au paiement de 7 millions 150 mille franc guinéen comme dommage d’intérêt aux forces de l’ordre et au tribunal, victimes de jets de pierres.

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