Découverte: Histoire de Deux handicapés qui refusent de faire la manche
Au mental d’acier avec une hargne de réussite exemplaire, Allassane savané alias “Flo” et Sékou Bangoura ont vaincu leurs handicaps.
Ils ont physiquement en commun la mobilité en fauteuil roulant. Pour surmonter cet handicap, Sékou et Allassane réparent des téléphones,des tablettes et autres appareils dans un petit conteneur au centre ville de Kaloum derrière la place des martyrs.
Leurs débuts dans le métier.
«Depuis l’enfance nous avons commencé à nous débrouiller en faisant le petit commerce. Et c’est sur ces mêmes lieux où on a fait la connaissance d’un libyen vers l’an 2002. C’est ce dernier qui nous a initié à ce métier de repartions d’appareils électroniques. En ces temps, seuls les étrangers pratiquaient ce métier en Guinée (ivoiriens,marocains … ). Etant handicapés des deux pieds, nous avons fini par réaliser que c’est la tête et les mains qu’on utilise pour ce travail et non les pieds » explique ‘‘Flo’’.
Cette façon de voir les choses leur a complètement changé la vie, parce que contrairement à d’autres dans leur état, Flo est aujourd’hui un homme responsable avec trois enfants dont il a la charge. «…ils vivent de ce que je gagne et avec je paye également leur scolarité plus aussi mon loyer ». Quant à Sékou Bangoura, il explique que ce métier qu’il a pu soutenir les frais pour sa défunte épouse(décédée en 2009) depuis qu’elle etait en CM2 jusqu’à la fin de ses études universitaires.
«En plus nous avons nos frères et parents à notre charge. j’ai aussi acheté une voiture pour notre déplacement» renchéri t-il.
Les difficultés majeures auxquelles ils sont confrontés
Malgré qui’ils soient très connus dans leur métier il ont des difficultés liées au financement avec une stratégie de fonctionnement à part entière. «on ne prend pas d’argent avec les clients sauf après la réparation de l’appareil. C’est pourquoi ici, il n’y a jamais de cris comme chez certains »
Ce pendant, ils sont activement à la recherche de fonds nécessaire pour changer de place et agrandir leurs entreprise pour prouver que l’handicap n’est pas une fatalité qui doit entraîner à la mendicité.
Souleman Soumah