Comment est célébré le mariage coutumier chez les Guerzés ?

Comment est célébré le  mariage coutumier chez les Guerzés ?

Le site guineepeople.com a fait le tour des quatre régions naturelles dont composent la guinée, en traitant cas par cas, le sujet du mariage coutumier de certaines ethnies notamment : les soussous en Basse Guinée, les peulhs en Moyenne Guinée , chez les malinkés en Haute Guinée, les Kissis en Guinée Forestière. À présent, c’est à la communauté Guerzé ou (Kpèlè). Cette communauté se trouve essentiellement  au sud de la Guinée dans cette région appelée Guinée forestière et au Liberia.

Pour mieux comprendre comment célébrer  le mariage dans cette communauté, nous avons  interrogé  Mohamed Pivi Traoré, enseignant-chercheur à l’université de Conakry.

Selon notre source, le mariage coutumier chez les guerzés et les konôs est à peu près la même chose. Ici le mariage coutumier a des étapes qu’il faut obligatoirement suivre. Tout d’abord, l’homme doit prendre sa fiancée pour partir chez le neveu de la famille de sa prétendante, qui est l’intermédiaire des deux familles, ici le neveu est patrimonial, c’est-à-dire : le neveu de ton grand-père reste le neveu de ton père et de toi-même, bref une famille déjà liée à ton grand-père comme neveu, restera le neveu de toute la lignée.

Ensuite, c’est  à ce dernier de donner le trajet à suivre. Dans ce trajet, après chaque salutation, on leur donnera un message à livrer à leur neveu. Après ces parcours il fait le compte rendu à la famille en les donnant la date, alors il prend la charge des frais liés à la célébration dans les deux familles si cette date vient de l’homme nous apprend-on.

West Africa, Liberia, Kpelle tribe. Women fishing with hand nets in shallow stream.

Plus loin, notre interlocuteur nous explique comment se passe le jour de la dot : « Dans la célébration, l’homme doit donner à la femme,  tout d’abord le tissu de coton appelé  ” heguemou “,  les colas attachés avec une manière spéciale, appelé ” mèlèha ” plus l’argent de la dot. Si la femme est consentante, elle doit toute seule défaire ces noix de cola sans l’aide de personne, en faisant ses éloges, si elle n’est pas d’avis ou elle est forcée, elle ne va  jamais défaire  le ” mèlèha “. Ensuite,  si cela est confirmé place maintenant à la dote. » Nous précise Mohamed Pivi traoré.

À préciser, que chez ces deux communautés (guerzé et konô), il y’a pas de tenue spéciale à porter par la mariée lors de la cérémonie, le choix revient à la femme.

Souleymane Soumah

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