Conakry : La prostitution atteint le paroxysme. Des voix se lèvent pour sa légalisation.

Conakry : La prostitution atteint le paroxysme. Des voix se lèvent pour sa légalisation.

A Conakry, la capitale Guinéenne, la prostitution atteint le paroxysme. Des voix se lèvent pour sa légalisation.

Considérée comme l’un des vieux métiers au monde, la prostitution devient de plus en plus visible dans la plupart des lieux publics de Conakry quand la nuit tombe. Des filles de cette pratique disent l’exercer pour juste trouver de quoi manger et satisfaire les besoins quotidiens. Pour d’autres, c’est pour venir en aide à leurs familles. Ces filles pour la plupart sont  âgées de 18 à 30 ans voir plus par endroit.

Ces filles de nuit, sont exposées à plusieurs risques dans l’exercice de leur métier. Certaines subissent des abus, des violences physiques, du viol et souvent, le refus de certains clients de leur payer le prix de l’ébat effectué. A cela s’ajoute des risques de maladies sexuellement transmissibles car certaines fixent le prix par le port ou non du préservatif. Tandis-que d’autres exigent des clients le port de préservatif dans toutes les séances sexuelles qu’elles tiennent.

Au quartier Kipé, précisément au centre émetteur par exemple, 21 heures suffit pour les désireux de se taper la fille de son choix. Jusqu’à X heures, des filles déambulent devant des boites de nuit, des restaurants, motels et hôtels pour se trouver des clients et faire des chiffres avant de retourner à la maison. Le prix par éjaculation varie entre 50 à 100.000 GNF. Et entre 30 à 80.000 GNF par endroit.

D’autres quartiers comme Taouyah, Aéroport, Lambanyi et Nongo, sont également des lieux fréquentés par ces prostituées. Une fois sur ces lieux, ces professionnelles du sexe se font facilement remarquer et identifier par des tenues qui incitent facilement les hommes.

Quand à la clientèle, elle ne manque jamais. Les hommes de tous les âges sont retrouvés en coulisse sur ces différents lieux. Ce qui est surprenant, des hauts cadres de l’administration Guinéenne, figurent au premier rang des clients de ces vendeuses de sexes. Certains parmi eux viennent dans des voitures administratives, pendant que d’autres se déguisent dans des véhicules personnels mais qui n’empêchent  pas les observateurs de leurs reconnaître par le visage.

Des sources nous apprennent également que certains de ces commis de l’Etat, ont loué des villas, des chambres d’hôtels aux alentours des lieux fréquentés par ces prostituées, afin de faciliter l’accomplissement de leur désire sexuel. D’autres nous confient aussi que certaines femmes se sont spécialisées dans la livraison des filles prostituées à des personnalités non les moindres.

Ce constat fait que certains citoyens commencent à se faire entendre pour la légalisation de la prostitution. Cet avis, est soutenu par le Colonel Moussa Thiégboro Camara, Secrétaire Général des Services spéciaux, de la lutte contre la drogue et le crime organisé, qui serait motivé pour cette cause par des preuves tangibles sur l’ampleur que prend la prostitution aujourd’hui en République de Guinée.

Les causes de la prolifération de cette pratique sont principalement dues à la pauvreté, la précarité, le manque d’emplois, la déception, l’abandon de certains parents, la détérioration des mœurs, des valeurs d’éthique et morale.

 

Néné Aissata Diallo

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