Interview exclusive : Baarak-K nous parle de son parcours et dresse le bilan du rap guinéen

Interview exclusive : Baarak-K nous parle de son parcours et dresse le bilan du rap guinéen

Guinee People est allé à la rencontre de Naman Keita alias Baara-k du mythique groupe “ALKEBULAN” l’un des plus ghetto youth , les plus hardcore mais aussi l’une des plus belles plume du rap guinéen . Lors de cette rencontre , le rappeur nous a retracé son parcours de combattant depuis ses débuts dans le rap jusqu’à paris ou il réside présentement. Il nous a également fait des relations sur le milieux de show biz.

Guinée People : tu fais parti des meilleurs rappeurs guinéens, parle nous un peu de tes débuts ?

Baara-k : “Oui on a débuté il y a de cela plus de vingt ans avec les ( school danse show) compétition entre écoles , dans les années 90 91 jusqu’en 92 par la. Le premier vrai concert on la fait avec le mouvement (africains up) le premier mouvement de rap en guinée en 1991 avec les groupes comme le “Kill Point  , Negro Spirituel, Radical” mon groupe était les ” Rats of Swer” pour ne citer que cela. Le premier projet d’albums sur le quel j’ai participé avec mon groupe est arrivé plus tard en 96 avec la première compilation du pays (RAP COULAI) avec Pap Soul , Resonable Djelly, Gandal Folly ect.. mon groupe s’appelait SYN10K et depuis on est toujours là”

GUINEE PEOPLE: Comment vous êtes passés de SYN10K à Alkebulan ?

Baara-k : “Alors de rat of sewer à syn10k et de syn10k a Alkebulan ça toujours été presque pour les mêmes raisons, des membres du groupe qui devaient quitter soit pour continuer les études à l’étranger soit pour des raisons familiales parce que les parents n’étaient pas d’accord voilà de toute façon ça tournait toujours au tour des mêmes raisons mais nous on à toujours été la jusqu’à Alkebulan et c’est pas fini”.

Guinée People : Que signifie Alkebulan, que devient le groupe?

Baara-k : ” Alkebulan est un des premiers noms de l’Afrique il y a plusieurs significations donc j’invite tout le monde a se renseigner pour trouver la définition que peut convenir à tout un chacun Le groupe et toujours présent bien souder mais pour l’instant ont à décider de faire chacun des projets solo pour enrichir notre discographie et après continuer à faire des albums du groupe”

Guinée People : tu évolue seul maintenant comment ça se passe pour toi ?

Baara-k : “Oui en ce moment je suis seul j’ai sorti un premier album solo après les deux albums du groupe et plusieurs autres projets de compilation. L’album se nomme (uranium appauvri) réalisé avec Dj Red Eyes en 2012,l’album est sorti quelques temps plus tard et là je suis sur un nouveau projet. Il est vrai que ça n’a pas été facile pour moi vu que j’ai tout fait en France et la grande partie de mon public, de mon équipe et de tout ce que j’ai réalisé sont en Afrique et je suis pas encore vraiment connu ici donc c’est tout ces facteurs qui ont fait que je me suis retrouvé un peu seul à me battre pour tout refaire à zéro , tout le monde sait que repartir à zéro à l’étranger n’est pas chose facile”

Guinée People: Qu’est ce que tu penses de la nouvelle génération de rap?

Baara-k : “Le rap en guinée, je ne sais plus trop quoi penser vu qu’il y a plus beaucoup de rappeur mais il en reste quelques uns qui essaient de tenir la barre et pour eux j’ai un grand respect vu que tout les autres sont plus ou moins opportuniste, ils sautent sur la première occasion pour avoir du succès ou pour se faire connaître ou pour avoir du biff. Dans tout ce cafouillage tu ne sais plus qui est qui , la nouvelle génération est pleine d’ambition et a la fougue de jeune lion . Elle se débat bien, il y a certains jeunes qui sortent vraiment du lot et font de bon travail. Mais , cette génération n’a pas su perpetrerles valeurs morales et culturelles de la première génération qui était vraiment noble. Elle n’a pas su prendre exemple du passé pour se projeter dans le futur ce qui fait qu’elle n’a pas de repère solide et se tourne vers la première occasion”

Guinée People: Tu es très dur avec cette nouvelle génération mais qu’est ce que tu pense des acteurs culturels ?

Baara-k : “L’état et ses représentants culturels ont laissé la jeunesse à l’abandon pendant plusieurs années mais le mouvement hip hop à permis à la jeunesse de s’émanciper et de s’ouvrir au monde malgré les difficultés que le pays traversait en ces moments là . Les jeunes artistes hip hop d’avant malgré leur motivation se sont étouffés peu à peu et la plus part d’entre eux ont du quitter le pays pour se refaire autre part. Ce qui a creusé un énorme fossé entre les deux générations du coup les plus jeunes n on pas vraiment profité du savoir des anciens. Les acteurs culturelles n’ont pas su revalorisé la culture hip hop en responsabilisant les précurseurs du mouvement car c’est eux qui connaissent leurs domaines et ont vraiment la maîtrise de leur pratique. Ils ont les clés et les solutions à tout ce bazar que subit les nouvelles générations et les générations futures “.

Guinée People: Quels est le projet du moment?

Baara-k : “Moi j’ai plusieurs projets en ce moment mais les plus  importants sont la sortie et la préparation d’un nouvel album organisé plusieurs concerts ici en France et en Afrique pour le reste je préfère ne rien dire et garder l’effet de surprise bientôt dans les jours à venir je sortirait un single pour prévenir le nouvel album”

Guinée People : Quel est ton mot de la fin?

Baara-k : “Le mot de la fin et tenez bon aimer vous les uns les autres et souvenez vous du travail des anciens…. One love Rastafari Selassie I….. Sila”.

Suivre Baara-k    https://www.facebook.com/baarak.alkebulan?fref=ts

entrevue réalisée par Mohamed Camara

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