MAMADI KABA DIENG: Je ne suis pas fou !
Mamadi Kaba connu sous le nom de Dieng ex sociétaire du syli national,avec deux participations en CAN, dans une interview qu’il nous a accordée, a dit ses quatre vérités. Il a dépeint son parcourt de Kankan où il est né et a grandit, à Bonfi chez son oncle pour l’apprentissage de la menuiserie, il s’entraine parallèlement sur les résidus du bois scié (koffo en sousou). C’est ainsi qu’il été recruté par les girondins de Bonfi où il évoluera avec Pascal Feindouno, ensuite devient champion de Guinée avec le CIK, puis il rejoint le club de Kaloum (ASK).
C’est à cette époque là qu’il intègre le Sily National de Guinée pour une aventure de beaux jours écourtés qui n’aura connu en ligue 2 française à Gueugnon.
De la coupe d’afrique des cadets, des nations à la coupe du monde militaire Dieng a joué beaucoup de compétitions continentales et intercontinentales. Mais même pour un champion de sa trempe le destin et les faits de la vie restent plus forts et élevés que tous les duels qu’il a remporté sur le terrain.
Actuellement il se trouve dans un état lamentable, difficilement il tire son épingle de jeu nous a fait savoir « si j’ai deux mille francs guinéens, je prends mille franc de bouilli et mille franc de pain comme petit déjeuner ».
Il continu à relater son calvaire en expliquant comment il est rejeté : « On me traite de fou maintenant, mais lorsque je jouais pour la nation en m’envoyant partout pour défendre les couleurs de mon pays on ne le disait pas, ce pays n’est pas reconnaissant, j’ai fait tout pour mon pays, on me fuit et je suis une personna non grata dans certains lieux, comme la dernière fois au stade lors d’un match on m’a expulsé de la tribune, en me faisant honnir devant tout ce public,quel sacrilège ? Mais Dieu est grand, on a chanté l’hymne pour moi comme on le chante pour le président de la république, ils disent que je m’habille mal, comment je peux porter de beaux habits dans la mesure que je trouve difficilement à manger, toute personne aspire à la belle vie, je suis un homme saint donc qu’ils arrêtent de me traiter de fou. De passage je remercie Bouba Sampil qui m’a approché, je m’entraine actuellement avec l’AS Kaloum et d’autres personnes de bonne volonté KPC , Antonio Souaré, AKB , Titi et autres … si on se rencontre dans la rue ils me donnent un peu d’argent. Mais je demande spécifiquement à Antonio Souaré de me donner un emploi à la fédération même si j’ai trois millions comme salaire à la fin du mois je ferai ma vie, fonder aussi une famille » dit-il.
Cruel destin pour un champion de Guinée, avec deux CAN jouées et de surcroît l’un des meilleurs de sa génération.
SOULEYMANE SOUMAH
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