Menace de grève dans les prisons guinéennes. Plus question de garder silence pour les gardes pénitentiaires.

Menace de grève dans les prisons guinéennes. Plus question de garder silence pour les gardes pénitentiaires.

Ils réclament sans condition l’application du décret portant respectivement statut particulier du personnel pénitentiaire et du régime juridique des établissements pénitentiaires. à défaut, tous partiront à partir du 08 Mai en grève illimitée dans tous les établissements pénitentiaires du pays.

Le statut particulier du personnel pénitentiaire est un dispositif qui vise à améliorer leur condition de vie et de travail. Cet acte légal a été signé le 31 Octobre 2016 après l’émission d’un mémorandum au mois de Mai de la même année. Depuis cette date, les gardes sont à l’attente de l’application des points consignés dans leur statut particulier. Mais Jusqu’à présent, rien n’est fait pour améliorer leurs conditions de vie et de travail. Ainsi, ils ont envisagé de déclencher une grève illimitée pour se faire entendre.

Cet avis est émis par la commission de suivi et de discipline au nom de tout le personnel de la dite corporation. Dans la déclaration signée par Mamadi Camara, leur Président, aucune médiation ne leur ferait changer d’avis tant que les points de revendication consignés dans le statut ne sont pris en compte. Dans le dit document, ils parlent entre autres de la formation et l’équipement du personnel pénitentiaire, de la dotation en denrées, de l’attribution des grades et la mise en place d’un réseau des régisseurs pour le partage des bonnes pratiques.

A en croire aux propos d’un garde pénitentiaire sous couvert de l’anonymat, depuis 2001 il est recruté et ce n’est qu’en 2009 qu’il a bénéficié d’un traitement salarial mais sans grade, ni dotation en tenue ou autres jusqu’à cette date. Le chargé de la communication du ministère de la justice contacté sur le sujet, déclare que les dispositions du dit statut, sont une initiative de son ministère.

Selon Sekou Keita, “la dite grève si elle a lieu, ne se fera pas par l’abandon des prisons mais plutôt l’interdiction de la sortie et l’entrée des prisonniers”. Il précise par la même occasion que “l’application de ce statut constitue une préoccupation du département et que les gardes pénitentiaires sont bien au courant des démarches effectués pour trouver à une solution à leur affaire”.

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