Riad Chaloub raconte ses souvenirs de l’orchestre Camayenne Sofa des années 80

Riad Chaloub raconte ses souvenirs de l’orchestre Camayenne Sofa des années 80

La Guinée dans les années 80 s’identifiait à travers sa culture. L’orchestre “Camayenne sofa” était l’un de ceux qui ont révolutionné la culture musicale à l’époque. Composé que de jeunes intellectuels (élève et étudiants), ils ont pu bercer les mélomanes des cinq communes de Conakry, de toute la Guinée, voire même la sous-région. Riad Chaloub est l’un des membres fondateurs de cet orchestre, il nous raconte ses souvenirs dans une interview exclusive accordée à notre rédaction à travers l’un de nos reporters.

« Je vous remercie du déplacement. Je suis Elhadj Riad Chaloub ex Directeur du BGDA, secrétaire général au ministère de la Culture, chef de cabinet du ministre de la Culture et actuellement je suis auprès de l’administrateur général comme son conseillé. Je garde de beaux souvenirs du “Camayenne sofa” à l’époque on était très jeune, c’est Papa Kouyaté le fondateur de ce groupe. Je suis venu les rejoindre quand je passais mon bac, au fil du temps la passion s’agrandit on jouait à l’hôtel camayenne et à la permanence on le faisait sans salaire, nous étions motivés et l’envie était là (rire)… Le feu président Ahmed Sékou Touré nous a toujours grandit on était ses “bébés” »

Plus loin, l’auteur du tube ” Si lolé” renchérit ;

 « Nous avons formé beaucoup de jeunes aujourd’hui qui sont devenus de grands artistes, tels N’faly Kouyaté et autres…c’est une fierté. Nous avons toujours un répertoire plein, notre dernier album date de 2008 et l’histoire continue…beaucoup parmi nous sont décédés que leurs âmes reposent en paix. Nous qui sommes là, sont tous des cadres, mais si le besoin se présente on porte nos habits de musiciens et on monte sur scène. Cette nouvelle génération a besoin d’encadrement et doit beaucoup travailler ; c’est vrai les choses ont changé, mais ça ne veut pas dire de chanter n’importe quoi, la musique doit traverser nos frontières donc il est nécessaire de chanter pour le futur, un exemple ; la chanson “unité nationale” qu’on a chantée il y’a 15 ans est d’actualité. De nos jours nous vivons les mêmes problèmes sociaux politiques. Nous sommes à notre 48e année, mais nos musiques font danser jusque-là. » S’est exprimé ainsi le sociétaire des Sofa de Camayenne.

Quel beau souvenir des années d’or de la culture guinéenne au plan international et international.

Aicha Nourou Bah

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