Entre culture et politique, l’effigie de Sékou Touré fait polémique
L’effigie de l’ancien président guinéen feu Ahmed Sekou Touré affichée au niveau du pont 8 novembre a suscité une polémique au sein de l’association des enfants des victimes du camp boiro (AVCB). une annonce a été faite lors d’un point de presse organisée ce mercredi 26 décembre à la maison de la presse pour dénoncer cette œuvre qu’elle qualifie ” d’insultes et d’incitation à la haine ”
Selon les membres de cette association, cet acte est inadmissible car beaucoup de guinéens dont un compagnon de l’indépendance ont été pendus au même endroit le 25 janvier 1971 sous le règne de Ahmed Sekou touré.
Dr Fodé Amara Bocar Maréga a rappelé :
« le pont 8 novembre où ont été pendus publiquement le 25 janvier 1971 des éminents patriotes et cadres guinéens par Ahmed Sekou Touré symbolise les tortures, tueries et autres exactions orchestrées pendant 26 ans par la première République et son président. »
Plus loin, d’autres citoyens ne partagent pas le même avis que l’association des enfants des victimes du camp boiro , c’est le cas de ce jeune guinéen Alpha Camara qui montre son indignation face à cette annonce à travers son compte Facebook « l’assiry graffiti contribue au toilettage de Conakry, c’est de l’art, l’expression de la culture urbaine qui a rendu hommage aux héros qui ont marqué l’histoire de l’Afrique »
Un autre ajoute ceci : « le projet graffiti à la base était censé donner des couleurs à notre capitale, en plus il faut savoir que Ahmed Sekou touré est le père de l’indépendance en Guinée, il n’existe pas un régime sans côté négatif, mettons le passé derrière nous pour mieux avancer». a écrit Bouba batuta sur son compte Facebook également.
À rappeler qu’en plus de cette représentation du premier président de la Guinée beaucoup d’autres effigies sont représentées un peu partout par ces jeunes artistes.
Amie Barry