Fanta Kaba , une jeune dame au service de l’humanitaire

Dans notre rubrique entrevue, nous recevons aujourd’hui Fanta Kaba ; une dame courageuse et battante, elle est fondatrice de l’organisation Caritative ACIS. Avec elle, nous allons dépeindre de long en large ce qui a prévalu à la création de cette organisation caritative.
Guinée People : bonjour, c’est Guinée people présentez-vous s’il vous plait !
Fanta Kaba : Je suis Fanta Kaba, fondatrice d’une organisation caritative ACIS – All Children in School.
Guinée People : quelle a été votre source de motivation pour créer cette organisation caritative ?
Fanta Kaba : J’ai toujours eu à cœur et ce, depuis plusieurs années, de mettre en place ma propre organisation humanitaire ou caritative. Puis un jour j’ai pris la décision d’y aller! Au printemps 2016, j’ai visité le village de ma grand-mère au Mali, Yembering, en République de Guinée. C’était la première fois que je voyais les gens vivre une véritable pauvreté. Et, pourtant, je suis née et j’ai grandi en Afrique rencontrant au quotidien de niveaux de pauvreté. Pendant que j’étais là-bas, j’ai visité des écoles et j’ai été choquée de voir des enfants et des familles tellement pauvres qu’ils ont perdu tout espoir, aucune lueur d’espoir. Leur vie et avenir en sont fortement impactés.
GP : maintenant nous somme en 2019, est-ce que quelque chose a changé dans leurs conditions de vie?
Fanta Kaba : Aujourd’hui encore, rien n’a encore changé pour eux. Ils manquent de besoins fondamentaux que nous prenons pour acquis ici, tels que: des aliments, de l’eau potable, des stylos, des livres, des tables et des chaises. Dans ma volonté de changer leurs conditions de vie, je décidai de rencontrer le chef du village pour davantage connaître les besoins des populations et définir un programme d’aide adapté. Cet échange a été le déclic!
GP : alors après être imprégnée de leur situation difficile, comment avez-vous fait pour prendre une prise de conscience, et d’en faire leur problème comme le votre ?
Fanta Kaba : De retour à Londres, j’ai été traumatisée pendant deux semaines. J’étais profondément affectée et obsédée à trouver de voies et moyens pour leur mieux-être. Au contact avec ces dures réalités, un profond changement s’était opéré en moi. J’achète habituellement mon thé froid taïwanais à 4,50 £ après le travail dans le centre de Londres, mais plus maintenant! Je ne pouvais pas m’empêcher de penser que cet argent pourrait aider quelqu’un dans un village.
Ma prise de conscience a eu lieu en août 2017 lorsque nous avons géré un projet de simulation en troisième année en gestion des affaires. Avec le groupe, nous avons dû construire des barrages électroniques au centre du Laos, en Asie, sur la rivière Nam Kading. Cela m’a changé ! Les actionnaires et investisseurs ont participé à ce projet et ils n’ont cherché que des profits maximaux. Quoi que nous fassions en tant que chefs de projet, au bout du compte, les seules choses ils exigeaient de nous, étaient les profits, par tous les moyens possibles. C’est à ce moment-là que j’ai compris que je ne voulais pas travailler pour une organisation qui se concentrait uniquement sur les marges de profits, au mépris total des valeurs, de la culture et de l’avenir des personnes. C’est à ce moment-là que j’ai pris la décision de transformer mon idée en action.
GP : avec votre courage et abnégation finalement vous avez pu mettre une structure en place, dites-nous ; quels sont les domaines dans lesquels vous intervenez?
Fanta Kaba : ACIS qui met l’éducation au cœur de ses activités, a débuté en janvier 2018 et notre mission est de participer à fournir une éducation de qualité, à l’adduction d’eau potable, à la construction de cantines scolaires, à la préparation de journées de loisirs, d’engager et de former des enseignants, de rénover et de construire des écoles à Conakry, Guinée (Afrique de l’Ouest). Ceci doit être concentré principalement dans les zones rurales les plus pauvres. Nous voulons fournir toutes les ressources nécessaires aux enfants pour créer un environnement scolaire meilleur et plus sûr.
Un exemple à suivre.. …
Très tôt, j’ai vu en cette jeune dame, une battante mais aussi un cœur au service des démunis. Fier de vous madame pour tout ce que vous êtes entrain de faire pour ces enfants sans espoirs. Dieu vous bénisse et vous garde.
Bonjour, où travaillez-vous ? Quel quartier de Conakry ?