Insolite : Procès du couturier accusé d’avoir violé une folle à Conakry

Insolite : Procès du couturier accusé d’avoir violé une folle à Conakry

Hier, mardi le 09 juillet 2019, Alhassane Camara était au tribunal criminel de Dixinn après avoir purgé un an et six mois à la maison centrale de Conakry, pour s’exprimer sur les delits auxquels il est accusé. Des faits sur lesquels Alhassane Camara a nié catégoriquement.

D’après les informations relayée chez un de nos confrère de Guineematin.com, qui y était présent au procès:

Géant, teint noir, chemise Kaki, Alhassane Camara est apparu confiant et visiblement prêt à en découdre avec ceux qui l’accusent d’avoir commis un viol sur une malade mentale. « Je n’ai pas violé cette fille », s’est-il pressé de déclarer avant même d’être interrogé par le tribunal.

Selon l’accusation, Alhassane Camara a été surpris dans une chambre avec sa victime qui était déshabillée. « Il remontait son pantalon, alors que la fille était nue. Il l’a trompée avec un billet de 500 francs guinéens pour abuser d’elle. Car, la fille est une malade mentale », apprend-on de l’ordonnance de renvoi qui cite la mère de la victime.

Interrogé, l’accusé (qui bègue énormément) a clamé son innocence dans cette affaire. Cependant, il a reconnu avoir été chez la victime pour rencontrer le frère de cette dernière.

« Je suis allé là-bas pour rencontrer ‘’vieux’’ qui est le grand frère de la fille (sa victime présumée). Je ne savais même pas que cette fille était là-bas. Quand je suis arrivé, c’est la fille même qui est venue vers moi. Elle m’a dit que son frère vieux était dans la maison. Elle m’a aussi demandé de l’argent pour acheter de l’eau à boire. Je lui ai donné 500 francs et je suis allé taper à la porte de la maison, tout en appelant vieux. C’est pendant que je tapais à cette porte que la mère de la fille est venue me bousculer par derrière. Ensuite, elle s’est mise à crier en disant que je vais la tuer aujourd’hui… C’est après cela qu’elle a dit que j’ai violé sa fille », a expliqué Alhassane Camara.

« Êtes-vous entrez dans cette maison ? » demande le tribunal.

« Non ! C’est dehors que la femme (la mère de la présumée victime) même m’a trouvé », répond l’accusé.

« Où était la fille lorsque sa mère vous a arrêté ? », interroge de nouveau le tribunal.

Et, Alhassane Camara de répondre : « je ne sais pas. Je ne l’ai plus revue depuis que je lui ai donné les 500 francs ».

« Est-ce que vous avez violé cette fille ? », demande encore le tribunal.

« Que Dieu m’en garde ! Je n’ai pas fait ça », rétorque l’accusé.

Brandissant la déposition de la victime à l’enquête préliminaire, le juge Aboubacar Mafering Camara, a fait savoir que la fille avait déclaré que Alhassane Camara lui a donné les 500 francs pour coucher avec elle. « D’ailleurs, elle a précisé que ce n’était pas la première fois que vous profitiez d’elle. Elle a dit que vous attendiez que sa mère part au marché pour venir la trouver », a indiqué le tribunal.

« Jamais ! Il n’y a rien eu entre nous », a réagi Alhassane Camara.

« Selon vous, pourquoi la mère de cette fille s’est jetée sur vous pour vous accuser de viol ? », demande le ministère public.

« Je ne sais pas ! C’est cette question même qui me taraude l’esprit comme ça », répond Alhassane Camara.

Très constant et concis dans ses réponses, malgré les multiples questions du ministère public et de l’avocat de la défense, l’accusé dira qu’il n’a jamais été confronté avec la victime dans cette affaire.

Finalement, le tribunal a renvoyé l’affaire au 16 juillet prochain pour la comparution de la partie civile (la mère de la victime présumée).

Affaire à suivre…

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