Journée internationale des droits des femmes, le viol sur mineur une autre pandémie à combattre en Guinée
Comme chaque année, les femmes du monde entier commémorent la journée internationale de la femme à travers différents thèmes. « Leadership féminin : pour un futur égalitaire dans un monde de la covid19 » est le thème retenu pour ce 8 mars 2021. En la date de chaque 8 mars, elles revendiquent leurs droits qui sont entre autres, un avenir égalitaire libre de préjugés, de stéréotypes et de violences, un avenir durable et Pacifique avec des mêmes chances pour toutes et tous. Si la pandémie de la covid19 continue à sévir dans le monde, en Guinée, en plus de la covid19 et de l’épidémie à virus Ebola, les citoyens font face à une autre épidémie appelée « viol sur mineur ». Violer les petites filles de moins d’un an est devenu monnaie courante en Guinée. Cela malgré l’existence d’une panoplie de textes contre ce phénomène.
En Guinée, c’est plus de trois cas de viol qui sont enregistrés par jour. Des hommes âgés de 30, 60 ans ou plus abusent des enfants de moins d’un an et cela au su et au vu de tous. Des centaines de femmes sont violées chaque année à travers le pays par leur maris ou par un autre homme. À cela s’ajoute le mariage précoce et forcé, l’excision et ses conséquences. Kadiatou Damaro, activiste du droit de l’enfant et de la jeune fille en Guinée estime que pour qu’un pays se développe il faut que tous jouissent des mêmes droits et devoirs « Aucune population ne peut aller de l’avant lorsque la moitié de sa population ne peut exercer pleinement ses droits. Or que les femmes et filles sont les plus exposées au discrimination et aux violences et toute cette injustice, toutes ces violations exercées sur elles ne les permettent pas de jouir d’une protection de leur droits de la personne, ne les permettent pas de se faire entendre. Donc il est important d’établir cet équilibre entre les deux sexes afin de faciliter le développement de nos différentes sociétés. » a-t-elle martelé.
Les pesanteurs sociales notamment les règlements à l’amiable des différents cas de violences faites aux filles et femmes jouent également un grand rôle dans le maintien de ces discriminations envers les femmes dans la société guinéenne.
Pour rappel, tout comme les autres pays, la République de Guinée dispose de nombreuses lois contre de nombreuses formes de violences faites aux femmes. Des peines d’emprisonnement allant de 1 ans à 20 ans de prison ferme contre les coupables. À l’État de faire respecter les lois et adopter d’autres lois plus adéquates contre les différentes formes de violences à l’égard des femmes notamment le viol des mineurs et rendre effectif l’épanouissement des filles et femmes qui sont les pliés de tout développement socio-économique d’une nation.
Amie Barry