Nigeria : Les élections Présidentielles et législatives attendues ce samedi 25 février 2023

Nigeria : Les élections Présidentielles et législatives attendues ce samedi 25 février 2023

Ces élections s’annoncent cruciales pour le pays le plus peuplé du continent africain. Dix-huit candidats sont en lice au compte de ce double scrutins. Le Nigeria est dans une situation économique très difficile. Le chômage élevé, les jeunes sont les plus touchés : 42,5 % de ceux en âge de travailler n’ont pas d’emploi selon le Bureau national des statistiques du pays. Alors que  les étudiants représentent 27% des électeurs inscrits. L’envoyée spéciale à Jos de rfi.fr, Amélie Tulet, est allée au contact de ces populations.

Sur Bauchi Road, le campus principal de l’université de Jos est très calme ce matin car la plupart des étudiants viennent de passer leurs examens semestriels. Jessica Jacob Achensi étudie la micro-biologie. Samedi, elle votera pour le retour aux affaires du PDP et donc pour Atiku Abubakar. Elle n’en peut plus de la crise de la monnaie que connaît le Nigeria en cette veille d’élections : « Oh mon Dieu, c’est l’enfer, c’est vraiment l’enfer ! On en est au point où on utilise nos nairas pour acheter nos propres nairas. La semaine dernière pour rentrer des cours, je n’avais pas la monnaie, je suis entrée dans une boutique pour retirer du liquide à un petit point de vente. On m’a dit “oui je peux vous avoir du cash, mais ça vous coûtera 350 nairas pour 1000 nairas”. J’ai dit “Oga” !  Qu’est-ce qui me reste à la fin ?  650 ? Alors que le trajet jusqu’à chez moi c’est 300. C’est trop trop dur ! »

Pour Rahila Mallo étudiante en chirurgie, samedi, ce sera Peter Obi, le candidat du petit Parti travailliste : « Il y a tellement de diplômés. Et de moins en moins d’opportunités pour travailler. Toujours moins. On étudie juste pour apprendre, mais on ne compte plus sur nos diplômes pour avoir un emploi. »

Assis sous l’ ombre d’un arbre, Nawas Adam Abubakar attend avec un ami leur directeur de recherche en mathématiques. Il se dit prêt pour aller voter, mais s’abstient de donner le nom de son candidat s : « On se réveille le matin en se demandant si on trouvera un travail. Nous prions vraiment pour un meilleur leader. Quelqu’un de responsable, conscient de nos problèmes. Je prie pour qu’avec la nouvelle administration, il n’y ait plus de grève. Parce que nous avons encore perdu un an et jusqu’à présent, nous ne savons pas quel sera notre sort. »

A rappeler que l’année dernière, les universités publiques au Nigeria ont été très perturbées par une grève qu’avait tenue les enseignants pour exiger l’amélioration de leurs conditions de travail.

Source: rfi.fr .

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