YAHYA JAMMEH revient sur sa décision de reconnaître les résultats
Le dernier dictateur d’Afrique de l’ouest au pouvoir depuis plus de 22 ans sans partage a surpris le monde entier par cette annonce brute et brutale de contester les résultats de la commission électorale. En même temps, il a promu 50 militaires à des grades supérieurs tous des inconditionnels.
La seule question que l’on se pose maintenant est de savoir : que sera la Gambie dans les prochaines heures ? Partout dans le pays, les militaires sont déployés, le président élu nouvellement Adama Barrow reste introuvable selon nos sources.
L’union africaine qui s’est réjoui de l’acte courageux même tardif se pose aujourd’hui de nombreuses questions sur l’avenir de la Gambie, qui a tant souffert durant les dernières décennies. La classe politique unie comme un seul homme derrière son chef ne relâche pas de pression même s’il faut recourir par la force pour l’arrêter et le livrer à la justice.
Quant au Sénégal, son plus proche voisin, avait depuis les premières heures porté des réserves quant à la bonne fois du dictateur et avait déjà renforcé sa frontière terrestre en envoyant des hommes armés. Le risque d’embrasement n’est pas à écarter vu l’état actuel des choses.
Il faut tout de même reconnaître que l’opposition aussi légitime qu’elle soit a fait preuve d’un amateurisme sans précédent en formulant beaucoup de menaces contre le dictateur et ses proches. Comment prétendre prendre des sanctions contre un dictateur encore dans son fauteuil ? Il semble que Yayah Jammeh veut négocier la sortie pour une retraite paisible, en tout cas, il est prêt à tout pour sauver sa peau. La CEDEAO et l’Union Africaine lui demandent par la voix de leurs présidents d’accepter les résultats et d’organiser la passation du pouvoir.
Nous y reviendrons prochainement.