La grève des enseignants : Un cadre de la diaspora se fâche et dénonce !

La grève des enseignants : Un cadre de la diaspora se fâche et dénonce !

Amara Camara est un cadre de la diaspora Guinéenne vivant au Portugal. Hors de son pays, il observe l’évolution de la grève qui mine le secteur de l’éducation. Vu la persistance de cette situation de crise qui empêche les enfants d’être à l’école, l’homme d’affaire a souhaité se faire entendre par le micro de guineepeople.com

« Bonjour à Guinée People ! Bonjour à tous mes compatriotes ! C’est avec regret que nous les fils de Guinée, vivants à l’extérieur, observons la substitution des crises dans notre pays. »

Ces crises que connaissent la Guinée, sont à la fois d’ordre politique que social. Pour lui, la Guinée est prise en otage.

« La Guinée est prise en otage parce que ceux qui sont censés faire avancer le pays et défendre les intérêts des Guinéens, ont tout politisé. Tous n’agissent que politiquement. Ils ont placé les intérêts politiques au dessus des intérêts sociaux. Donc, ils défendent leurs intérêts au lieu de défendre celui du peuple. Dans tout ce qu’ils font, il y a de la politique. Sinon comment vous pouvez comprendre qu’une grève de réclamation de meilleure condition de vie et de travail, perdure plus de deux semaines sans solution ? » S’interroge Amara Camara.

Pour lui, le tissu social se trouve plus que jamais fragilisé par les politiques de gouvernement et de l’opposition’’. Finalement, les réclamations sociales sont confondues aux réclamations politiques.

« La grève est un droit autorisée par la constitution. Elle se fait pour réclamer un intérêt collectif. Alors je m’en vais vous dire qu’il y a la grève un peu partout ici en Europe. Elle tient compte de la population, de l’intérêt national. Mais si vous avez un pays comme le notre, où les grèves ne sont reconnues que par des violences, des morts d’hommes, des casses, donc, d’atteinte à la liberté d’autrui et que cela coïncide à une période électorale qui a les mêmes réalité de violence et de violation, je pense que les syndicalistes devraient tenir compte de cette situation pour attendre qu’on traverse ces moments de bisbilles politiques. » Ajoute l’homme d’affaire.

Il rappelle cependant que l’intérêt du peuple de guinée doit primer sur tous les intérêts individuels. Donc, l’intérêt des enseignants est l’intérêt de tous. Mais qu’il ne faudrait pas qu’on manipule la situation de la grève ou manipulé les enseignants avec une autre intention qui n’est pas de les défendre.

« Je vous dis sincèrement. Que ce soit Soumah ou les autres syndicalistes, je les trouve tous politique. Parce que si Soumah défendait l’intérêt des enseignants, il n’allait pas accepter que les enseignants restent à la maison pendant tout ce temps, jusqu’à contraindre les enfants aussi à y rester sans étudié. Dans les autres pays, les revendications syndicales dans le secteur de l’éducation ou d’autres, se font pendant que les cours continuent d’être dispensés. »

Ce Guinéen diplômé en Economie, affirme que cette période de grève a fait assez de victimes. Qu’en plus d’avoir perdu en temps pour l’achèvement des programmes, qu’il y a des enseignants par exemple des écoles privées, qui vivent que des heures qu’ils enseignent.

« Perdre plus de deux semaines sans cours, voyez ce que cela fait. Le mois de février est fini, certains enseignants ont leur salaire bloqué à cause de cette grève. D’autres ne seront pas payés parce qu’ils n’ont rien dispensé. Je pense qu’on doit chercher à avoir les bonnes méthodes pour réclamer. »

Amara Camara conseille aussi à A Boubacar Soumah de ne pas donner l’impression d’être manipulé par des cadres même de l’administration qui n’ont que des intentions politiques et qui ont pour la plupart leurs enfants à l’extérieur.

« La constance de Soumah me donne envie de dire qu’il est fort de quelque chose. A mon sens, il a des soutiens au sein même du gouvernement. Il faut avoir le courage de le dire. Il y a des cadres du gouvernement qui font semblant de servir le pays mais c’est le contraire. Ils ne disent jamais la vérité au Président. Ils ne défendent que ce qui les arrange. C’est des gens qui n’ont pas la conscience du devoir mais plutôt de leur intérêt qui peut être dans l’immédiat ou dans un futur proche. »

Selon Amara Camara, certains dans l’entourage du Président, sont entrain de le combattre dans l’ombre pour se construire des avenirs politiques dans la perspective de 2020.

« Président de la république doit comprendre qu’il a prêté serment de défendre l’intérêt de la Guinée et des Guinéens. Et l’intérêt de la Guinée à l’heure actuelle, c’est la paix. Donc tous ceux qui menacent cette paix, sont contre l’intérêt de la Guinée. Ces personnes sont de tous les bords surtout de sont gouvernement, dans son entourage. »

 

C’est pourquoi, Amara Camara recommande au Président de tout faire pour respecter et faire respecter les lois de la république. Tous ceux qui tiennent des propos qui menacent la paix et la quiétude, qui divisent ou qui appellent à la violence, quelque soit leurs positions, qu’ils soient de son gouvernement, dans son entourage ou de quelque bord que ce soit, il doit les faire arrêter.

« En aucun cas on ne doit transporter nos querelles sur le dos des populations. Elles doivent être épargné des nos divergences, de nos luttes personnelles. Qu’on règle nos problèmes entre nous et laisser le peuple en paix. Qu’on accepte de faire dos à la politique pour aider les populations. Que ce soit les opposants, le gouvernement ou les syndicats, qu’ils continuent de pagayer. Mais en 2020 la jeunesse guinéenne saura prendre ses responsabilités. Les actes de démagogie, d’incompétence et de mensonge prendront fin en 2020 parce que je crois vivement que la jeunesse va s’exprimer et s’occuper de la destinée du pays dans l’intérêt de tous les Guinéens. A conclu notre interlocuteur.

 

Interview exclusive et exceptionnelle de Guinée People

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